Pour Xavier Macaire, préparation rime avec sérénité
Amarré au bassin Paul Vatine au Havre, le Class40 Groupe Snef est en ordre de marche pour la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, dont le départ sera donné le 29 octobre à 13h41. Xavier Macaire et Pierre Leboucher disposent encore d’une dizaine de jours pour peaufiner leurs préparatifs avant de partir à l’assaut de la Route du Café, direction Fort de France en Martinique.
Et, avec 12 transatlantiques à leur actif, les deux navigateurs savent qu’une bonne préparation permet d’aborder l’épreuve sereinement et de gérer posément les aléas qui peuvent survenir pendant la course.
Xavier Macaire explique.
En route pour l’incertitude
« En quittant Les Sables d’Olonne, j’ai ressenti une petite pointe de nostalgie. Quitter son chez-soi pour plus d’un mois, c’est toujours quelque chose. De plus, ce n’est pas anodin de participer à une transat. Tout un programme nous attend au Havre : les obligations de la course, les rencontres organisées avec mes partenaires, le Groupe Snef et Marfret notamment, ou encore les rendez-vous médias. Et puis il y a encore des incertitudes, notamment la météo prévue au départ ou pendant la course, ou même d’éventuelles avaries à gérer. Donc forcément, quand on part sur un événement comme ça, on part aussi vers l’inconnu d’une certaine manière. »
Anticiper pour partir l’esprit libre
« Cela fait des mois qu’on travaille la préparation de cette Transat Jacques Vabre pour avoir le moins de choses de dernière minute à gérer. On a bien bossé avec Guillaume Avrilla et Clément Le Garzic, mes préparateurs. On a essayé de s’organiser et d’anticiper le plus possible afin d’avoir une to-do liste raisonnable au Havre. On a également trié et rangé tout le matériel du container. Tout ça fait aussi partie de la préparation : on ne laisse rien au hasard, on maîtrise les choses. C’est important pour me sentir serein avant un événement qui comporte beaucoup d’incertitudes. J’aime qu’on réussisse à maîtriser en amont tout ce qui peut l’être. »
Entrer dans sa bulle petit à petit
« Une nouvelle fois, c’est la préparation qui va nous aider à entrer dans notre bulle jusqu’au départ. Cela passe par exemple par les différentes échéances météo : en début de semaine on étudie les fichiers pour connaître les tendances, puis on entre dans le détail au fur et à mesure que le départ approche. Ce sont des moments où Pierre et moi allons nous retrouver à deux et qui vont nous permettre de rentrer dans une bulle de concentration autour de la course.
Il y a également l’avitaillement : même si on a déjà effectué nos courses de repas lyophilisés, il nous reste encore pas mal de choses à acheter, notamment les produits frais. Le repos est important aussi pour partir en pleine forme, ou encore faire un footing de temps en temps pour évacuer la pression.
Ces moments de préparation rythment nos journées avant le départ et nous permettent de rentrer naturellement dans la course. »
Course en double ne veut pas dire repos
« Même si la Transat Jacques Vabre se courre en double, elle est très fatigante car on se relaie sur le pont toutes les deux heures. Et quand on se repose ce n’est pas vraiment comme si on dormait dans notre lit à la maison… J’ai d’ailleurs proposé à Pierre de barrer la nuit pendant que je dors, bizarrement il n’était pas d’accord (rires) !
Blague à part, l’idée en double est de se relayer pour qu’il y ait toujours une personne en forme pour mener le bateau à 100%. On essaie d’être le plus proche possible de ses capacités, d’en tirer le maximum, donc nos quarts sont intenses ! »
Pierre, un bon alter-ego
« Dans cette optique de faire marcher le bateau à son maximum, Pierre Leboucher est la personne idéale. Il est dynamique, performant, fonceur. Il n’a pas peur de se faire mal, il va aller chercher la même chose que moi. Il prend du plaisir à tout donner, c’est vraiment important. Je suis content de l’emmener à bord de mon Class40 Groupe Snef car je sais qu’à deux, on sera performants. »