Xavier Macaire : « Sur une Solitaire du Figaro, rien n’est jamais acquis ou perdu »
A 48 heures du grand départ de la Solitaire du Figaro, Xavier Macaire peaufine ses préparatifs à Saint Quay Portrieux. Dimanche à 13h, il s’élancera pour la première étape au départ et à l’arrivée de la Baie de Saint Brieuc aux côtés de 34 concurrents pour 642 milles d’une manche qui promet d’être intense. Météo, état d’esprit, physionomie de la Solitaire… Il explique.

Comment se présente cette première étape ?
« Ce sera une belle étape de Solitaire du Figaro, longue (plus de 600 milles), avec une traversée de la Manche, de la mer d’Irlande, un passage au Fastnet. C’est donc une véritable grande étape qui va être intéressante, il va forcément se passer beaucoup de choses. On part dans une situation anticyclonique avec un vent de Nord-Est, puis les conditions vont être très calmes pendant la première nuit. Il va falloir traverser l’anticyclone, ce sera une première difficulté. Ensuite les conditions seront plus rapides pour monter jusqu’au Fastnet où l’on devra gérer des transitions de vent qui peuvent donner des options assez différentes selon les timings d’arrivée à la marque. Le retour devrait également être rapide. »
Ce sera une course de vitesse ?
« Une course de vitesse oui mais avec beaucoup d’options ouvertes puisqu’on aura face à nous les îles Scilly et des DST, des zones de trafic maritime qui nous sont interdites à la navigation. Il va falloir choisir son camp, passer au nord ou au sud des Scilly, passer à l’ouest des DST, etc. Tout cela donne des grosses options stratégiques qui vont être déterminantes pour l’arrivée au Fastnet et aujourd’hui on a encore des incertitudes là-dessus. Et il n’est pas évident que l’on en sache plus le jour du départ. Cela dépendra de la météo notamment, c’est ce que l’on étudie dès aujourd’hui et jusqu’au départ pour prendre des décisions sur la stratégie que l’on va adopter. »
Dans quel état d’esprit es-tu à 48 heures du départ ?
« Je suis serein, confiant. Même si je n’ai pas fait de résultats à la hauteur de ce que je cherche en début de saison, je suis très content de ma vitesse, de l’engagement que j’ai mis, de l’énergie que j’avais à bord. J’ai beaucoup progressé, je connais bien mon bateau, des partenaires me font confiance, j’ai toutes les cartes en main. J’ai vraiment confiance en moi, mais n’oublions pas que c’est un sport compliqué, mécanique, et avec beaucoup d’aléas météo à gérer, ça ne se passe pas toujours parfaitement comme on voudrait.
Après c’est la première étape d’une Solitaire qui va être longue, faire une bonne première étape c’est toujours bon mais ça ne veut pas tout dire pour la suite et vice-versa. Il faut gérer nos émotions, notre mental pendant trois semaines, rien n’est jamais acquis ou perdu. Le mental joue beaucoup, il faut constamment dépasser ses limites. Et je me sens très bien cette année pour gérer tout ça. »
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