L’immense déception de Xavier Macaire
Quelle étape ! Xavier avait annoncé avant le départ de Dunkerque samedi dernier que cette troisième manche de la Solitaire du Figaro serait sans doute décisive. Elle a surtout joué avec les nerfs des skippers et des suiveurs entre vent capricieux ou carrément absent, courants, champs d’algues… Pendant 4 jours, les rebondissements se sont succédés offrant un suspense intense avant l’arrivée à Saint Nazaire.
Auteur d’un superbe début de course et constamment aux avant-postes, le skipper de Groupe SNEF a vu tous ses espoirs de victoire s’envoler lors de cette dernière journée. Malgré des bons choix tactiques tout au long du parcours, Xavier Macaire a perdu son avance ce matin en subissant une météo aléatoire. 24e à l’arrivée à St Nazaire après 4 jours 4 heures 26 minutes et 03 secondes de course, le Sablais pointe désormais en 11e position au classement général provisoire, à 2 heures 25 minutes et 36 secondes du leader Armel Le Cléac’h. L’heure est maintenant au repos, cette étape dense n’ayant pas laissé beaucoup de place aux temps morts, avant la quatrième et ultime manche qui va arriver très vite : départ ce samedi à 19h15 pour un parcours de 24 heures au départ et à l’arrivée de St Nazaire.
« Je finis par me dire que la Solitaire du Figaro ne veut pas de moi ! C’est difficile à digérer, je me suis arraché, j’étais aux avant-postes du début de la fin, toujours régulier.
J’avais un schéma de course en tête avec les point-clés à ne pas rater. Le départ d’abord avec le louvoyage dans les bancs de sable de Dunkerque puis le long du Cap Gris Nez. Après il fallait traverser l’anticyclone et attraper le vent portant, je suis donc resté le plus possible en Baie de Seine pour avoir plus de vent avant les autres. Ensuite pour le passage du Raz Blanchard, j’étais un peu hésitant quant à passer à l’intérieur ou à l’extérieur, je savais que c’était un touchy et je finis par passer à l’extérieur. Ce n’était pas très bien au début mais je suis arrivé par le large de Guernesey avec un meilleur angle de vent ce qui m’a permis de revenir en deuxième position. Puis la Bretagne Nord et sa dépression relative avec du vent très mou, c’était un autre point-clé à négocier, je sors encore dans la tête de flotte, c’était parfait. Viennent ensuite Ouessant et la mer d’Iroise avec la fin de la dépression à négocier et le retour du vent, je passe très bien au Fromveur et je touche le vent un peu moins bien que les autres mais je réussis quand même à passer l’Occidentale de Sein dans le top 5. J’avais bien passé tous mes check-points de difficultés particulières sur cette troisième étape !
Pour la fin, les bulletins météo prévoyaient du vent de Nord-Est, on se dirigeait donc vers une course de vitesse, tout droit vers Saint Nazaire en ajustant un peu évidemment niveau trajectoire. Sauf qu’en tout début de matinée, le vent de Nord-Est s’est effondré… J’ai fini par passer entre les côtes bretonnes et Houat parce que je n’avais pas le choix, le vent m’emmenait là à ce moment-là. On est tombé dans un vent qui mollit, qui adonne, et on était dans l’impossibilité de faire autre chose. Yann a réussi à toucher une risée donc il s’en sort mieux en longeant la côte avant de recroiser entre Houat et Hoedic.
J’ai beaucoup travaillé, je savais que j’étais en forme cette année, je navigue bien depuis le début de cette Solitaire du Figaro. Je me suis donné beaucoup de mal depuis le départ à Dunkerque parce que j’ai fait premier et cinquième sur les deux manches précédentes, j’avais quelque chose à jouer au classement général final. J’ai l’impression de ne pas être récompensé… »
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