A mi-parcours, Xavier Macaire veut se concentrer sur l’avenir
Le skipper est reposé, le bateau révisé : la troisième étape de la Solitaire du Figaro peut démarrer ! Départ de Fécamp ce dimanche 5 septembre à 12h pour 624 milles : il faudra d’abord traverser la Manche pour rejoindre les côtes sud de l’Angleterre, puis virer la marque Saint Gowan au large du Pays de Galles avant de plonger vers Roscoff via les îles Scilly. Une nouvelle étape longue et piégeuse qui imposera de garder forces et lucidité jusqu’à l’arrivée prévue mercredi ou jeudi.

A mi-parcours, Xavier Macaire pointe à la deuxième place du classement général provisoire à 1 heure et 36 minutes du leader et dispose de 13 secondes d’avance sur le troisième. Après sa deuxième étape de galères, il a une revanche à prendre mais ne partira pas bille en tête. Le skipper de Groupe SNEF le dit et le répète, il continuera de faire sa stratégie comme d’habitude sans se préoccuper des autres ni du classement général provisoire.
Comment se présente cette troisième étape ?
« C’est une longue étape : on va d’abord traverser la Manche puis longer les côtes anglaises de l’île de Wight jusqu’à Land’s End, monter vers le Pays de Galles, passer l’île de Lundy à laisser à bâbord, enrouler une bouée au niveau du Pays de Galles, redescendre vers les îles Scilly avant de rejoindre Roscoff.
Côté météo après un vent d’Est-Nord-Est modéré pour tout le début de course nous aurons une transition à gérer au niveau des îles Scilly. On va passer d’un anticyclone à une dépression, toucher du vent de Sud-Ouest avec au milieu une transition encore incertaine. Il ne faudra pas la rater, être dans le match à ce moment-là, essayer d’être devant et d’en sortir le plus vite possible.
A cela s’ajoute les deux traversées de Manche, le courant, le trafic maritime, les côtes anglaises, les pointes à passer, un passage de Land’s End toujours très technique, on l’a déjà fait une ou deux fois en Figaro, il se passe pas mal de choses à cet endroit. En résumé cet étape sera un beau morceau de 4 jours et 4 nuits ! »
Tu as vécu deux étapes complétement différentes, avec une victoire sur la première et de belles galères sur la deuxième, as-tu abordé cette escale de façon différente ?
« Non pas du tout, j’ai fait la même chose qu’avant la première et la deuxième. On se recentre, on se concentre, on prépare le bateau. J’ai également discuté avec mon préparateur mental pour attaquer la troisième étape de la meilleures des manières en ne me focalisant pas sur le passé mais plutôt en me concentrant sur l’avenir. Nous ne sommes qu’à mi-parcours, l’objectif est de bien faire les choses jusqu’à la fin.
L’escale a duré longtemps ici à Fécamp, on a eu trois jours complets de repos, ça m’a permis de bien récupérer car les deux premières étapes étaient dures, physiques, intenses. On était beaucoup au près et le bateau n’est pas très confortable dans ces conditions, il est éprouvant physiquement, gîte, tape, mouille beaucoup. Maintenant je me sens prêt à repartir et ce repos va me servir pour toute la fin de la course. C’est important car il reste deux gros morceaux avant l’arrivée finale à Saint Nazaire et qui vont en plus s’enchaîner assez vite. La fin de course va être intense. »
Contact presse : Julie Cornille – 06 62 88 81 18 – cornille.julie@gmail.com